Le porte-parole en matière d’Affaires intergouvernementales, Mario Simard, et la porte-parole en matière d’Environnement, Monique Pauzé, dénoncent l’intention d’Ottawa de réaliser une évaluation d’impacts environnementale pour un projet d’infrastructure du gouvernement du Québec.
Par cette annonce, le ministre Steven Guilbeault démontre son manque de confiance envers des institutions reconnues et renommées comme le Bureau d’audiences publiques en environnement qui a toutes les compétences nécessaires pour mener à bien les études requises. Le Québec possède l’un des meilleurs systèmes d’évaluation environnementale au monde. La procédure du ministère québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, conjuguée à l’expertise et au mandat du Bureau d’audiences publiques en environnement, permettent depuis 40 ans d’apprécier rigoureusement l’acceptabilité sociale et environnementale des projets de développement sur le territoire québécois.
« Le gouvernement fédéral ne doit pas créer de doublons dans l’évaluation environnementale des projets en sol québécois. C’est une perte d’argent et une perte de temps de s’immiscer dans le processus d’approbation complet et exhaustif du gouvernement du Québec. Il revient à Québec d’aller chercher l’acceptabilité sociale de son projet, de mener les consultations et de faire les évaluations environnementales. Le rôle du fédéral est d’octroyer le financement nécessaire à la réalisation des projets d’infrastructures dûment autorisés et choisis par Québec, » a déclaré Mario Simard.
« Les Québécoises et Québécois méritent d’avoir le dernier mot quand il est question de projets qui touchent notre environnement et l’aménagement de notre territoire », indique la porte-parole en matière d’Environnement, Monique Pauzé.
C’est d’ailleurs dans cette optique que le Bloc Québécois compte redéposer le projet de loi C-225 qui forcerait le gouvernement fédéral, avant d’autoriser une activité ou une infrastructure, à s’assurer qu’il respecte les lois des provinces et les règlements municipaux.
Le Bloc Québécois constate que le nouveau ministre de l’environnement a choisi de détourner l’attention du bilan environnemental de son gouvernement à la veille de la COP26. La dernière étude d’Oil Change International révèle que les producteurs canadiens de combustibles fossiles reçoivent davantage de soutien public que ceux de n’importe quel autre pays développé, avec une moyenne de 14 milliards $ par an entre 2018 et 2020. « C’est de ça que le ministre devrait d’abord et avant tout se préoccuper », a conclu Monique Pauzé.