Le député bloquiste de Jonquière, Mario Simard, exige qu’Ottawa conclue rapidement une entente avec Ville de Saguenay afin d’éviter que le coût de remplacement des infrastructures des puits contaminés d’eau potable aux PFAS repose sur les épaules de l’ensemble des citoyens de Saguenay.
Alors que Ville de Saguenay vient d’octroyer un contrat de 11,4 millions de dollars pour permettre à une entreprise d’installer des unités de traitement aux puits contaminés par les PFAS pour janvier 2024, il n’y a toujours aucune garantie que le fédéral assumera l’entière responsabilité des coûts de remplacement de ces installations pour les 8000 résidents du secteur de La Baie touchés.
« Au printemps, Justin Trudeau est venu à Saguenay pour rencontrer la mairesse, il s’est engagé formellement à couvrir l’ensemble des coûts liés à la crise des PFAS. Depuis, c’est silence radio à Ottawa. Aucun élu fédéral n’était présent à la conférence de presse de la ville en juillet dernier pour faire le point sur la situation et, en date d’aujourd’hui, aucune garantie n’est sur la table pour éviter que les citoyens aient à payer pour ces installations », déplore Mario Simard.
Dans les prochaines semaines, le budget municipal annuel pour l’année 2024 devrait être adopté au conseil de ville et les déboursés pour les infrastructures de remplacement commenceront dès le début 2024, ce qui laisse peu de temps au gouvernement pour s’entendre avec la municipalité sur les modalités de paiement. Sans une entente, le fardeau reposera sur les épaules de l’ensemble des citoyens et des citoyennes de Saguenay qui devront endosser les coûts par une hausse de leurs taxes municipales.
« Cela fait plus de trois mois que je demande au gouvernement d’assumer ses responsabilités et de cesser de faire porter l’odieux aux élus municipaux dans le dossier des PFAS. Il faut agir vite pour éviter que d’ici l’adoption du budget 2024 les coûts de décontamination des sources d’eau ne se transforment en taxe. Les taxes municipales doivent servir à financer les infrastructures de la ville et non à réparer les fautes du gouvernement fédéral. Il n’y a donc aucune raison pour qu’une entente ne soit pas signée rapidement », martèle Mario Simard.