À la suite de l’annonce d’Arianne Phosphate d’entreprendre une étude de préfaisabilité pour construire une usine d’acide phosphorique purifié dans la région, le député de Jonquière, Mario Simard, veut avoir un échéancier clair pour la mise à jour de la Liste des minéraux critiques canadiens.
« Depuis les dernières élections, je ne cesse d’interpeller le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson et sa secrétaire parlementaire, Julie Dabrusin, sur la nécessité d’inscrire le phosphate sur la liste des minéraux critiques. Les échanges que j’ai eus avec le gouvernement dans les derniers mois ont mis en lumière un projet porteur pour la région et le Québec, surtout dans le contexte géopolitique et énergétique actuel », a déclaré le député bloquiste.
Rappelons qu’en mars 2022, la secrétaire parlementaire du ministre avait rencontré l’entreprise minière Arianne Phosphate à propos de sa demande d’inclure le phosphate à la liste des minéraux critique du Canada. À cette occasion, il avait été discuté des possibilités de fabrication de batteries électriques à partir du phosphate, une opportunité intéressante pour la transition énergétique.
Depuis, le phosphate a été reconnu comme un minéral critique par l’Union européenne et le gouvernement du Québec, mais le Canada tarde à l’inclure dans sa liste. Un tel statut offrirait des avantages considérables à l’industrie du phosphate, notamment en encourageant l’investissement étranger et en permettant le développement d’une filière régionale d’énergie propre. Le phosphate s’avère utile dans la production d’engrais destinés aux marchés agricoles et pourrait jouer un rôle dans la fabrication de batteries pour les véhicules électriques. Le Canada s’était engagé à mettre à jour sa Liste des minéraux critiques en 2023 pour ensuite repousser l’échéance en 2024.
« Le phosphate répond à l’ensemble des critères pour être reconnu comme minéral critique. Je vais donc demander au ministre de nous fournir un échéancier clair sur l’ouverture de la liste. Le projet d’usine d’Arianne Phosphate est une opportunité exceptionnelle de développement pour la région. Sa reconnaissance par le Canada permettrait notamment à l’entreprise d’avoir accès au soutien financier des différents programmes de la stratégie canadienne sur les différents minéraux critiques. D’autant plus, qu’elle contribuerait à la dynamisation de la zone industrialo-portuaire de Saguenay en permettant d’attirer de nouveaux joueurs dans la région. », a conclu Mario Simard.
Soulignons que le comité permanent des Ressources naturelles, auquel M. Simard est vice-président, avait étudié les minéraux du Canada et avait conclu à la nécessité de développer des chaînes de valeur. Cette stratégie est en droite ligne avec les démarches du député de Jonquière vis-à-vis Arianne Phosphate depuis 2021.
