Mario Simard, député de Jonquière, et Alexis Brunelle-Duceppe, député de Lac-Saint-Jean, réagissent au dévoilement de la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium (SQDA) 2021-2024 et l’investissement de 110 millions de dollars au Complexe de Rio Tinto à Jonquière pour l’installation de 16 nouvelles cuves de la technologie AP6X. Ils saluent la volonté de répondre aux attentes du milieu au Saguenay-Lac-Saint-Jean, mais s’interrogent sur l’impact qu’auront de telles annonces pour la région.

 

Mardi, le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, a rendu public le résultat des consultations réalisées en automne 2020 auprès des acteurs de l’industrie de l’aluminium. La SQDA semble être le fruit des réflexions et des propositions issues du milieu régional et d’une vision commune sur le développement de l’aluminium le plus vert au monde. Cependant, la transformation de notre or gris doit être véritablement au cœur de la stratégie et de toute intervention du gouvernement fédéral dans le secteur.

 

« On ne peut qu’accueillir avec enthousiasme les 475 millions de dollars investis sur 3 ans pour renforcer la compétitivité de notre industrie de l’aluminium. Il faut toutefois demeurer prudent et observer comment la Stratégie se déploiera, notamment à l’égard de la modernisation et des technologies 4.0. Il ne faut pas que ça rime avec pertes d’emploi pour notre plus gros employeur de la région. Plus important encore, le gouvernement fédéral doit aussi investir dans la 2e et 3e transformation, notamment en créant un Fonds sectoriel et en versant à l’industrie toutes futures sommes perçues en contre-mesures pour répondre à des tarifs illégaux sur notre aluminium, comme cela a été proposé en campagne électorale », a déclaré Mario Simard.

 

L’annonce de mercredi pour augmenter la production d’aluminium AP6X à faible émission de carbone à Saguenay est positive, mais attendue depuis trop longtemps. Surtout, cet investissement est uniquement attribuable à Rio Tinto, sans participation des gouvernements provincial ou fédéral. Il est plus que temps que le gouvernement de Justin Trudeau reconnaisse l’importance de l’aluminium québécois, le deuxième secteur d’exportation en importance au Québec.

 

« L’industrie de l’aluminium attend un signal clair d’Ottawa depuis 2018, soit la création d’un Fonds sectoriel de 120 millions de dollars issus des contre-tarifs imposés dans le cadre de la négociation du nouvel ACEUM. Ce levier permettrait de maximiser la création d’emplois en 2 e et 3e transformation ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui produit de l’aluminium 99 % propre et renouvelable. La croissance de la filière passe avant tout par l’opportunité d’avoir une main-d’œuvre qualifiée et un aluminium plus vert que tous nos autres compétiteurs! » a souligné Alexis Brunelle-Duceppe.

 

Rappelons que chaque emploi dans la production d’aluminium aux États-Unis génère 18 emplois en transformation. Au Québec, seulement deux emplois en transformation sont générés.

Jérémy Lemay

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