À l’issue de l’annonce des montants accordés pour le programme Emplois été Canada 2024, les députés bloquistes de la région, Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe, rappellent l’importance de rehausser le financement du programme et dénoncent l’apathie d’Ottawa dans ce dossier.
La situation actuelle, rappellent les élus, s’inscrit dans une continuité de la part d’Ottawa qui, l’an dernier, a décidé de mettre la hache dans le financement du programme à l’échelle nationale. Régionalement, les coupes représentaient une perte de 350 332 $ et 400 850 $ respectivement pour les organismes de Jonquière et Lac-Saint-Jean. Les montants accordés en 2024 sont pratiquement identiques à ceux de l’an dernier.
« À mon avis, c’est un non-sens de voir que le gouvernement fédéral s’entête à ne pas bonifier l’enveloppe accordée aux organismes alors qu’on sait pertinemment que le coût des postes subventionnés ne cesse d’augmenter. La situation crée de la grogne chez nos intervenants qui est d’autant plus légitime dans un contexte où le problème de pénurie de main-d’œuvre et de l’inflation persiste et provoque une pression importante sur les organismes. Les ressources auxquelles on a accès restent les mêmes alors qu’on constate une augmentation importante du nombre de demandes et que le prix pour chaque poste subventionné est de plus en plus dispendieux. Inévitablement, ça crée un déséquilibre important qui n’est pas sans effet sur nos acteurs régionaux. À cela, on répète la même chose depuis : il faut indexer et bonifier le programme immédiatement ! », clame le député de Jonquière, Mario Simard.
« On va continuer à mettre de la pression sur le gouvernement pour qu’il ajuste son programme à la réalité et aux besoins des organisations du milieu. Entretemps, j’invite les organisations à la prudence dans leur planification estivale puisqu’on voit à quel point les sommes octroyées par le fédéral varient d’année en année, et ne suivent pas du tout l’indexation. Pour Lac-Saint-Jean, c’est près de 40 000 $ en moins que l’an dernier. C’est énorme quand on considère que ça représente plus de 15 emplois dans nos municipalités, nos camps de jour et nos organismes communautaires qui attendent avec impatience l’ouverture du programme afin d’offrir des expériences de travail enrichissantes pour nos jeunes », indique le député de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe.
En 2023, alors que les intervenants régionaux étaient confrontés à la même situation, les députés du Bloc Québécois de la région ont entamé une mobilisation régionale derrière laquelle se sont rangés 145 acteurs de divers milieux de Jonquière, Lac-Saint-Jean et Chicoutimi-Le Fjord. Le rétablissement du montant accordé aux organismes et entreprises à ce qu’il était lors de la pandémie et l’indexation des montants au taux d’inflation et au salaire minimum figuraient parmi les deux principales demandes de la mobilisation. Un document à l’issue de cette mobilisation contenant les revendications et les signataires a été porté au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA).
« On a, en région, pratiquement 150 organismes qui nous disent la même chose par rapport au programme : si rien n’est fait pour bonifier l’enveloppe, c’est nous qui écopons. Il est temps qu’Ottawa se mette à l’écoute des principaux concernés et qu’il révise sa façon de financer le programme ! » concluent Brunelle-Duceppe et Simard.