Saguenay—Lac-Saint-Jean, le 14 février 2025 — En conférence de presse plus tôt aujourd’hui, les députés Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard, le candidat bloquiste dans Chicoutimi-Le-Fjord, Marc St–Hilaire, des représentants des travailleurs et des propriétaires d’entreprises forestières ont exhorté Ottawa à entendre les demandes de l’industrie forestière face aux menaces de nouveaux tarifs imposés par l’administration Trump.
Retenu en dehors de la région par l’annulation de son vol, le chef bloquiste a tout de même tenu à souligner que l’environnement économique et l’incertitude demande aux différents élus d’aller au-delà des formules que suggèrent l’approche d’un scrutin et de se mettre à l’écoute des secteurs les plus touchés par les menaces de tarifs. « Il faut que les organisations et les citoyens du Québec passent outre leurs différences et conviennent qu’à chaque occasion, il faut se donner une voix forte pour que les intérêts économiques du bois, de l’aluminium, des produits agricoles, du phosphate, des PME ou de l’aéronautique du Québec ne soient pas sacrifiés aux intérêts économiques de l’Ontario et de l’Ouest pétrolier. Ça commence par l’accès à des liquidités transitoires. » a souligné Yves-François Blanchet, qui se rendra dans la région prochainement.
« Ce qu’on veut aujourd’hui, c’est qu’Ottawa se presse de répondre à la requête de l’industrie et des travailleurs en mettant sur pied un programme d’accès aux liquidités pour les entreprises forestières. On souhaite que tous les partis fédéraux appuient cette demande prioritaire maintes fois exprimée par l’industrie. Nous sommes en situation d’urgence : la forêt est le gagne-pain de nombreuses familles québécoises; on se doit de maintenir ces emplois de qualité. Par cette mobilisation régionale, on veut envoyer un message fort à Ottawa pour nos travailleurs, mais aussi pour l’avenir des régions du Québec. On n’a pas de temps à perdre. Ça nous prend une action rapide du fédéral afin de s’assurer que nos entreprises aient accès aux liquidités pour rester en opération et conserver leur avantage compétitif à long terme » a déclaré Alexis Brunelle-Duceppe.
Selon Mario Simard, l’industrie forestière au Saguenay— Lac-Saint-Jean est en mode survie depuis trop longtemps. « Ce n’est pas d’hier que les Américains imposent des tarifs exorbitants aux forestières, mais si de nouveaux tarifs s’ajoutent à ceux déjà existants, la situation sera critique. Depuis 2017, plusieurs centaines de millions de dollars de nos entreprises régionales sont gardés captifs aux États-Unis, alors que ces sommes pourraient servir à assurer le maintien de la filière. S’ajoutent à ceci les épidémies de tordeuse, les feux et le manque criant de soutien financier du fédéral : les ingrédients d’une tempête parfaite pour le secteur forestier! Les entrepreneurs de la forêt composent avec une conjoncture défavorable qui perdure depuis des années et nous devons agir sans délai en leur donnant accès à des liquidités. Il en va non seulement de la survie de notre industrie régionale, mais aussi de celle de toute la chaîne de production forestière, puisque lorsqu’un maillon tombe, c’est toute la chaîne qui en subit les impacts », signale-t-il.
« L’industrie forestière fait la fierté du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de tout le Québec depuis toujours. Elle a été en mesure de se renouveler constamment, malgré cinq conflits commerciaux avec les États-Unis. Le gouvernement doit absolument l’appuyer pour traverser cette nouvelle tempête. Nous devons donner à nos entreprises l’oxygène nécessaire pour qu’elles maintiennent leurs opérations et qu’elles puissent poursuivre leur développement », conclut Marc St–Hilaire.