Le député bloquiste de Jonquière et porte-parole aux Affaires intergouvernementales – Transferts en santé, Mario Simard, s’inquiète de la survie d’un service de santé unique au Québec, dont bénéficie la population de Jonquière depuis plus de 40 ans. Il déplore à nouveau le refus du gouvernement Trudeau d’augmenter sa part du financement en santé à hauteur de 35%, soit 28 milliards par année, avec indexation, et ce, sans conditions, ce qui a un impact sur l’offre de services et les programmes de prévention, comme Jonquière-Médic.
« Je suis très inquiet de la situation de Jonquière-Médic. Depuis 2020, le service n’a été actif qu’en décembre dernier, et il ne sera pas offert en janvier, faute de médecins. Le système de soins de santé de première ligne a été durement sollicité durant la pandémie et les ressources en provenance d’Ottawa, elles, n’ont pas augmenté. C’est évident que Jonquière-Médic fait les frais du sous-financement chronique en santé. Ça fait 27 mois que le Québec et les provinces demandent unanimement de hausser les transferts. On ne peut demander à Québec d’en faire plus, alors que son poste budgétaire le plus important est la santé avec tout près de 50 % de son budget. On comprend donc qu’il n’y a plus beaucoup de marge de manœuvre pour les initiatives de prévention et les solutions hors norme, qui pourtant fonctionnent sur le terrain », fustige Mario Simard.
Vendredi dernier, la présidente du conseil d’administration de Jonquière-Médic, Louise Tremblay, a déclaré que le service à but non lucratif pourrait fermer d’ici 1 an, s’il n’y avait pas de changements. Des resserrements administratifs ont aggravé la situation de l’organisation au cours des dernières années, mais le problème crucial demeure le financement.
« En retenant l’argent des Québécois et des Québécoises, ce sont des initiatives comme Jonquière-Médic que le fédéral fragilise. Les transferts en santé qu’Ottawa ne verse pas, ce sont des personnes ayant besoin de soins et les professionnels du réseau de la santé qui en sont pénalisés. Est-ce que le gouvernement fédéral se rend compte avec Jonquière-Médic qu’il y a des conséquences à ne pas rehausser de façon durable la part des coûts des soins de santé qu’il assume? », conclut M. Simard.
Rappelons que le Bloc Québécois maintient qu’un Sommet public sur la santé réunissant l’ensemble des premiers ministres et acteurs concernés doit être tenu dès que possible.