En pleine crise des urgences pédiatriques au Québec et ailleurs au Canada, le premier ministre Justin Trudeau persiste à refuser une rencontre pour discuter de la hausse des transferts en santé avec ses homologues du Québec et des provinces, qui en ont à nouveau fait la demande vendredi dernier.
« Ça fait 27 mois qu’ils ont chiffré leurs besoins et que les premiers ministres du Québec et des provinces réclament cette rencontre; 27 mois que le premier ministre les ignore; 27 mois que la capacité de soigner la population continue de se dégrader dans nos hôpitaux. Cette impasse-là qu’entretient le premier ministre, elle se fait au détriment des malades et du personnel soignant », a déploré le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires intergouvernementales, Mario Simard.
À la lecture de la motion demandant « au premier ministre de rencontrer dès que possible les premiers ministres du Québec, des provinces et des territoires au sujet du financement durable à long terme des soins de santé par le biais du Transfert canadien en matière de santé », plusieurs « non » provenant des banquettes libérales ont retenti, faisant échouer la motion qui nécessitait le consentement unanime des députés afin d’être adoptée.
« La vraie raison de l’impasse est que le fédéral ne veut pas payer 35 % des coûts en santé. Pendant ce temps, dans les hôpitaux, on empile les gens sur des civières par manque de lits et on fait voyager des enfants sur 500 kilomètres pour les soigner. Ça ne peut plus continuer ainsi. Le fédéral doit assumer sa responsabilité et transférer l’argent! », a conclu Luc Thériault, porte-parole en matière de Santé pour le Bloc Québécois.