Un travailleur de la circonscription de Jonquière attend depuis plus de 6 mois que son nouveau permis de travail soit approuvé après que le ministère lui ait conseillé d’envoyer sa demande par la poste plutôt qu’en ligne. Devant ce nouveau cafouillage ministériel, les députés bloquistes de la région, Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe, appellent les demandeurs à faire preuve de vigilance lorsqu’ils transmettent une demande à IRCC.
Même si les agents d’IRCC offrent la possibilité aux personnes de soumettre leur demande par la poste, ces demandes ont des délais de traitement significativement plus longs que ceux envoyés en ligne. À ce jour, le délai de traitement d’un permis de travail envoyé par la poste est de 90 jours et, en février dernier, les agents d’IRCC en étaient à traiter les demandes soumises en août 2023. Ce sont ces délais administratifs qui ont poussé le travailleur à recourir aux services de son député fédéral, Mario Simard.
« C’est un non-sens qu’Ottawa place les demandeurs dans une telle situation, ce citoyen vit beaucoup d’anxiété en plus de devoir recourir à des services d’urgence pour pouvoir combler ses besoins de base. La lenteur du traitement met également en périple la survie d’un commerce de Jonquière qui a besoin de ce travailleur pour combler ses quarts de travail et qui peine à trouver des employés en contexte de pénurie de main-d’œuvre. Les fonctionnaires d’IRCC admettent eux-mêmes que les demandes papier prennent plus de temps à être traitées et qu’il est peu judicieux de faire usage de cette pratique. Du côté du cabinet du ministre, c’est le statu quo, même si ce dernier a été informé de la situation depuis un moment. Dans ce cas-là, pourquoi le ministère offre-t-il de déposer des demandes d’immigration par la poste ? » s’est indigné le député de Jonquière, Mario Simard.
La situation actuelle, rappellent les élus, s’inscrit dans un manque de volonté de la part d’Ottawa de pallier les lacunes de ce ministère en matière de traitement des demandes. « Encore une fois, on a la démonstration qu’IRCC est le ministère le plus dysfonctionnel de l’appareil gouvernemental fédéral. Alors qu’il devrait être celui faisant le plus preuve d’humanité, le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté traite les demandeurs comme des numéros. Pire encore, il les laisse trop souvent dans l’attente d’une réponse pendant d’interminables mois, parfois même des années. Il est plus que temps qu’Ottawa s’ouvre les yeux et réalise qu’on ne parle pas de dossiers, mais de personnes et de familles », a indiqué le député de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe.
Les deux élus du Bloc Québécois concluent en priant les demandeurs de déposer leur demande en ligne plutôt que par la poste pour éviter tous délais supplémentaires dans le traitement de leur demande.