Le Bloc Québécois exhorte Ottawa à défendre avec vigueur l’industrie forestière québécoise devant la hausse des tarifs douaniers américains sur le bois d’œuvre. Les députés bloquistes de la région, Mario Simard et Alexis-Brunelle-Duceppe, ainsi que le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Commerce international, Simon-Pierre Savard-Tremblay, exigent qu’Ottawa assume ses responsabilités et mette immédiatement en place des mesures concrètes pour protéger l’industrie forestière contre les tactiques commerciales américaines.
« Le temps passe, et il est aberrant de constater que le gouvernement fédéral n’a toujours rien fait pour appuyer les entreprises forestières québécoises qui font face à une forte hausse des droits de douane sur le bois d’œuvre canadien imposés par les États-Unis. En tant que partenaire commercial clé des Américains, le gouvernement fédéral a la responsabilité d’obtenir des conditions commerciales acceptables pour les représentants de l’industrie forestière canadienne, un secteur fortement représenté par le Québec », signale Simon-Pierre Savard‑Tremblay.
« La forêt est le pilier économique de plusieurs régions du Québec; elle représente des milliers d’emplois et une large part de nos exportations. Durement éprouvées par les grands feux de forêt de l’été dernier, nos industries forestières font face à plusieurs défis financiers, notamment un accès difficile aux liquidités. La situation est fragile et pourrait basculer facilement si notre industrie ne reçoit pas le soutien nécessaire. La forêt est le gagne-pain de nombreux travailleurs et travailleuses : le gouvernement fédéral doit agir de façon responsable et intervenir rapidement dans le dossier du bois d’œuvre. Pour ça, le Bloc propose des solutions concrètes », souligne M. Simard, porte-parole du Bloc Québécois pour le dossier des Ressources naturelles.
Le Bloc Québécois propose des actions concrètes:
- Que le fédéral aide de façon tangible l’industrie forestière à traverser la crise avec un programme de prêts et de garanties de prêts, à la hauteur des sommes retenues aux États-Unis via les taxes imposées;
- Travailler à amender l’ACEUM afin que le processus de litiges soit mieux encadré et ne laisse plus place aux manœuvres dilatoires déloyales;
- Demander une exemption de taxes pour les bois issus de la forêt privée, puisque les allégations du lobbying américain ne concernent que la forêt publique;
- Faire reconnaitre le régime forestier québécois qui fonctionne sous le modèle des enchères et qui est conforme aux exigences du libre-échange.
« En ce début de session, le Bloc Québécois s’est donné comme mot d’ordre de se montrer digne de la confiance des Québécoises et des Québécois. Avec ces propositions, c’est ce qu’on fait. L’industrie forestière, c’est le gagne-pain d’un bon nombre de familles au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Alors qu’Ottawa continue de faire pleuvoir des milliards sur le secteur pétrolier et gazier, l’industrie forestière ne reçoit absolument rien du fédéral. Dans le dossier des tarifs, Ottawa démontre une fois de plus son désintérêt envers l’industrie forestière québécoise », a conclu le député de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe.