Le député fédéral de Jonquière, Mario Simard, et son collègue député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères et porte-parole en matière de Transports, d’Infrastructures et de Collectivités pour le Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, demandent à Ottawa de bonifier la prochaine entente du TECQ pour répondre aux besoins des petites municipalités du Québec. Cette demande répond aux résolutions adoptées par les conseils municipaux de Saint-Fulgence et de Sainte-Rose-du-Nord de pouvoir bénéficier de fonds supplémentaires pour l’acquisition d’un camion de pompier dans la prochaine année.
Alors que le fardeau fiscal des municipalités du Québec ne cesse de grimper, Saint-Fulgence s’inquiète de ne pas être en mesure de s’acquitter de ses obligations en matière de sécurité des incendies, faute de bénéficier de programmes d’aide financière adaptés pour l’acquisition d’un camion de pompier. Cette situation est d’autant plus critique que les résidents de Sainte-Rose-du-Nord pourraient également voir leur sécurité compromise puisqu’ils partagent les services de protection contre les incendies avec la municipalité de Saint-Fulgence.
Rappelons qu’en 2020, le Bloc Québécois avait dénoncé la volonté d’Ottawa d’adopter de nouveaux critères pour la TECQ. Ces critères avaient pour effet de retirer les infrastructures telles que les hôtels de ville, les casernes de pompiers, les garages municipaux et les entrepôts des projets admissibles au programme. La TECQ est l’un des seuls programmes avec de l’argent du fédéral qui est géré en collaboration entre Québec et les municipalités. Dans les plus petites municipalités, les infrastructures proscrites constituent souvent la majorité des bâtiments de la municipalité et il n’est donc pas possible comme dans les plus grosses villes de réallouer des sommes entre différents projets pour profiter de ces sommes.
« Une petite municipalité de 2157 personnes avec un budget de 3,3 millions de dollars qui souhaite acquérir un camion de pompier d’un montant d’environ 1 million de dollars sans aucune subvention publique, c’est un non-sens. Sans ce financement, il sera complexe pour les petites collectivités d’arriver à maintenir des lieux de vie intéressants et sécuritaires. Ottawa doit permettre à ces collectivités de jouer pleinement leur rôle dans un contexte d’explosion des coûts » a tenu à souligner Mario Simard.
D’autant plus que cette solution a l’avantage de laisser le soin aux municipalités et au gouvernement du Québec de décider conjointement des priorités en matière d’infrastructure.
« Ce que nous au Bloc Québécois on demande au fédéral, c’est d’adapter le programme de la TECQ pour qu’il s’adapte aux besoins des villes. Plutôt que d’alourdir la reddition de compte et de multiplier les conditions, il faudrait au contraire en enlever pour donner la flexibilité aux villes d’investir là où ils ont des besoins. Ce qu’on entend dire en ce moment, c’est qu’au contraire, Ottawa aurait l’intention d’ajouter encore davantage de conditions, notamment pour forcer la construction de logements, et ça, ça nous inquiète », a déclaré Xavier Barsalou-Duval.
Le Bloc Québécois sera toujours un allié des municipalités québécoises au fédéral et ne manquera pas de porter les revendications du milieu municipal en vue de la prochaine entente du TECQ auprès M. Sean Fraser, ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités.