Dans la foulée de la fermeture de la scierie d’Arbec à l’Ascension pour au moins quatre semaines à compter du 14 juin, les députés de Lac-Saint-Jean et de Jonquière, Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard, exhortent Ottawa de fournir des liquidités à l’industrie forestière en mettant en place un programme de prêts et de garanties de prêts pour permettre aux entreprises de passer à travers la crise. Rappelons que 10,5 milliards $ en provenance du secteur forestier, sont retenus aux États-Unis en tarifs douaniers depuis le début du litige sur le bois d’œuvre.
Dans un communiqué transmis aux médias, le Groupe Rémabec propriétaire de la scierie d’Arbec a évoqué le coût élevé de la fibre et les tarifs sur les exportations canadiennes de bois d’œuvre aux États-Unis pour expliquer sa décision de prolonger la fermeture de l’usine de l’Ascension au-delà des deux semaines initialement prévues. Environ 180 travailleurs seront touchés par cette décision.
Depuis plusieurs mois, le Bloc Québécois fait pression sur le gouvernement fédéral pour soutenir l’industrie forestière. « L’industrie forestière, c’est le gagne-pain de nombreuses familles au Saguenay– Lac-Saint-Jean. C’est un pilier économique du Québec. À elle seule, elle représente des milliers d’emplois, en plus de constituer une large part de nos exportations. Ce qui me désole le plus c’est que la fermeture temporaire de l’usine d’Arbec aurait pu être évitée si le fédéral avait mis sur pied les propositions faites par le Bloc Québécois en février. Force est de constater que le gouvernement n’a tout simplement rien fait pour appuyer nos entreprises forestières québécoises qui font face à une forte hausse des droits de douane sur le bois d’œuvre canadien imposés par les États-Unis. Par son manque de volonté, Ottawa laisse tomber nos travailleuses et travailleurs de la forêt », indique Brunelle-Duceppe.
Quant au député bloquiste de Jonquière, il rappelle l’incertitude qui entoure l’industrie forestière. Durement éprouvées par les grands feux de forêt, la situation du caribou forestier et les fluctuations du prix du bois d’œuvre, le secteur forestier parvient difficilement à attirer les investissements nécessaires à son développement. « Le secteur forestier traverse une crise multifactorielle qui pourrait avoir des conséquences funestes pour des entreprises de notre région. Si nous voulons augmenter la valeur ajoutée de notre forêt et maintenir les emplois il faut investir dans les installations de nos entreprises et innover. Malheureusement, il y a tellement d’incertitudes actuellement que personne n’ose lancer de nouveaux projets, le secteur forestier est en mode survie depuis trop longtemps. Pourtant le gouvernement fédéral à besoin de cette industrie s’il veut atteindre ses objectifs de carboneutralité. Il suffit de regarder la crise du logement que nous vivons présentement pour comprendre le rôle déterminant de l’industrie forestière dans l’ensemble du pays comme fournisseur de matériaux de construction à faible intensité carbonique. Il est temps que le gouvernement fédéral agisse de façon responsable et intervienne dans le dossier du bois d’œuvre au nom du bien commun », souligne M. Simard.