Les députés du Bloc Québécois de Jonquière et de Lac-Saint-Jean, Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe, ont dressé un bilan de session positif pour le Québec et la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, alors que leur formation politique a su faire avancer les dossiers régionaux et nationaux face à un gouvernement fédéral minoritaire peu favorable au compromis. Un bilan qui, selon les deux bloquistes, rappelle la nécessité du Bloc Québécois à Ottawa.
INDUSTRIES RÉGIONALES, EMPLOIS ET ENVIRONNEMENT
Depuis l’automne dernier, les députés de Jonquière et de Lac-Saint-Jean n’ont cessé de marteler l’importance du modèle de concertation régionale dans les dossiers de l’aluminium et de la forêt auprès du gouvernement libéral.
« Notre défense du modèle de concertation régionale dans les dossiers de l’aluminium et de la forêt a été un succès jusqu’ici. C’est pourquoi nous avons poursuivi le travail de rassemblement des acteurs politiques et de l’industrie, en proposant notamment la création d’un observatoire sur l’aluminium, d’un Fonds sectoriel dédié à la 2e et 3e transformation du métal gris et d’un comité de vigilance dans la foulée de l’acquisition de PFR par le groupe Paper Excellence. On doit continuer d’exiger qu’Ottawa supporte adéquatement notre richesse renouvelable et les travailleurs de l’industrie forestière qui, à elle seule, est un outil de lutte aux changements climatiques. C’est d’ailleurs sous mon initiative que le Bloc Québécois a été le premier et le seul parti fédéral à exiger la création d’un programme d’urgence pour venir en aide aux PME forestières québécoises et à leurs travailleurs en raison des feux qui se feront de plus en plus fréquents avec le réchauffement planétaire » a déclaré le Porteparole en matière d’Affaires intergouvernementales, Ressources naturelles et Énergie, Mario Simard.
IMMIGRATION FRANCOPHONE
Selon Alexis Brunelle-Duceppe, sans le Bloc Québécois aucun parti fédéral n’aurait critiqué les cibles d’immigration calquées sur la Century Initiative et fortement rejetées par Québec. À cet effet, il a réitéré l’importance de l’immigration francophone comme solution au déclin du français qui demeure au centre des préoccupations de la formation politique.
« Comme porte-parole en immigration, j’ai dû à maintes reprises rappeler à Ottawa que les Québécoises et Québécois forment un peuple ouvert, qui souhaite accueillir les nouveaux arrivants avec dignité, par la grande porte. Dans le dossier du chemin Roxham, on aura finalement eu gain de cause en exigeant que le fédéral réduise la pression sur le Québec qui, en pleine période d’inflation, peine à offrir des logements décents alors que la Stratégie nationale du Canada sur le logement n’a pas permis de combler les besoins » a mentionné le député de Lac-Saint-Jean.
À l’initiative de l’élu bloquiste, le Comité de la Citoyenneté et de l’Immigration, dont il est le viceprésident, s’était également attaqué à l’enjeu des étudiants étrangers francophones au printemps dernier, alors que les taux de refus de visa émis par le Canada sont toujours anormalement élevés.
« On est déjà en contact avec les établissements scolaires de la région en vue de la rentrée d’automne. Cette situation contribue directement au déclin de la langue française au Québec, réduit la capacité de nos institutions d’enseignement à maintenir leur offre de programmes et limite l’accueil d’une maind’œuvre diplômée et qualifiée pour nos entreprises » a indiqué Brunelle-Duceppe.
LA NÉCESSITÉ DU BLOC QUÉBÉCOIS À OTTAWA RENOUVELÉE
Plus récemment, le projet de loi C-282 du Bloc Québécois visant à protéger intégralement le système de la gestion de l’offre a été supporté par une vaste majorité d’élus de tous les partis politiques fédéraux.
« C’est une excellente nouvelle pour nos producteurs sous gestion de l’offre. Le message est clair : la Chambre vient de signifier que la gestion de l’offre ne doit plus être une monnaie d’échange. On a été rassembleurs, on a préconisé une approche transpartisane et ça a donné les résultats escomptés. Mais, il ne faut surtout pas oublier que de nombreuses négociations commerciales sont en cours actuellement et que notre modèle de gestion de l’offre risque d’être mis à mal. Au final, ça démontre toute l’importance d’un Bloc Québécois fort à Ottawa, pour assurer la protection des intérêts du Québec et de nos entrepreneurs agricoles » a souligné Alexis Brunelle-Duceppe.
Une autre bonne nouvelle selon les bloquistes est l’adoption, après trois projets de loi et plusieurs années de travail, de la loi sur la protection des fonds de retraite en cas de faillite ou d’insolvabilité de l’employeur. « C’est grâce au travail acharné du Bloc Québécois et plus particulièrement de notre collègue Marilène Gill, tout au long des sept dernières années, si ce projet de loi a obtenu l’assentiment de l’ensemble des parlementaires à la Chambre des communes. Je me réjouis pour les travailleurs et les retraités qui n’auront plus à s’inquiéter de perdre ce pour quoi ils ont travaillé toute leur vie » a affirmé Mario Simard.
Les députés ont conclu en dénonçant le manque de volonté du gouvernement fédéral dans l’amélioration du pouvoir d’achat des aînés, la modernisation des programmes d’assurance-emploi et d’assurance-emploi maladie, le dossier des transferts en santé et la construction de logements sociaux et abordables. Rappelons qu’au début du mois de mai, le Bloc Québécois avait présenté 14 propositions propres à soutenir la région pour contrer l’inaction du fédéral.